Schizophrène, autiste, bipolaire, borderline… Ces termes désignent des troubles psychiques qui, dans un sens large – avec la dépression sévère, l'anxiété, les idées suicidaires… –, touchent 13 millions de Français, soit 20 % de la population. Pourtant, ces troubles sont mal connus. Par ceux qui en souffrent d'abord, ce qui a pour conséquence une errance thérapeutique avant une prise en charge. Par les familles et les proches, qui gèrent, au quotidien, les effets d'une maladie souvent invalidante. Par le grand public, qui se fend pourtant facilement d'un avis psy à la moindre occasion. Par les politiques et les médias, enfin, qui n'hésitent pas à régulièrement employer ces termes comme des insultes ou des comparaisons mal à propos.
C'est le cas du récent tweet de Jordan Bardella, président du Rassemblement national, publié lors du Salon de l'agriculture à Paris. Le 25 février, il estimait dans son message qu'« Emmanuel Macron [était] atteint de schizophrénie » pour critiquer la politique agricole de la France. Le docteur Hugo Baup, psychiatre à l'hôpital de Périgueux (Dordogne), à l'affût de ces débordements de langage, ne l'a pas laissé passer.
Ce professionnel de santé, très présent sur le réseau X (ex-Twitter), vient de déposer deux pétitions en ligne – sur change.org et sur le site de l'Assemblée nationale – pour que les termes psychiatriques ne soient plus utilisés à tort et à... Source LePoint.fr
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